- Histoire : en bref
L'histoire du chapeau en bref.
L'inventaire des modèles depuis l’antiquité jusqu’à nos jours est interminable. Je vais faire court. Le mot chapeau est issu du mot latin capellus. Les mots chapellerie, capillaire, cape, chapka sont de la même famille.
Dès la fin du moyen âge, il existait les premiers chapeaux en feutre. Les femmes portaient simplement des bonnets, guimpes et voiles. Elles auront attendu le XIXème siècle pour en faire un objet de mode ostentatoire tandis que la coiffure masculine prenait une tournure plus conventionnelle avec les « chapeaux de bras ». Les femmes portaient les coiffes comme symbole de la classe sociale et des bonnes convenances. Le couvre-chef était un moyen élégant qui permettait d’affirmer son appartenance sociale et corporatiste. L’ouvrière sortait dans la rue la tête découverte.
Par ailleurs, l’armée conservait ses couvre-chefs d’uniformes, ornements d’apparats, brillants et colorés. Les écoles, les administrations, elles, s’emparaient de leurs coiffes propres à leur corporation.
Le chapeau fut l’accessoire phare depuis la fin du XVIIIème siècle jusqu’à 1960. Vers les années soixante, son élégance fut abandonnée au profit d’une pousse capillaire désordonnée avec, malgré tout, quelques fleurs des champs pour seul ornement. Cependant, l'inéluctable libéralisation des mœurs aura contribué à rompre les chaines du conservatisme pour favoriser par bonheur l’émancipation des femmes. C'est ainsi qu'au cours du XXème, elles se sont emparées des modèles traditionnellement réservés aux hommes. Jamais le chapeau n'a atteint une telle mixité qu’aujourd’hui.
Les gens reviennent enfin nombreux aux chapeaux. Ils le portent aujourd’hui pour le plaisir et parce qu’il est utile aussi. A chacun d’en faire le bon usage. Quoi qu’il en soit, chapeau, casquette, bonnet et autre coiffure, le couvre-chef procure en société un brevet d'élégance indéniable. Et l'indifférence de quelque tête nue jamais n'influera sur le bon goût car finalement, celui qui n'a pas toute sa tête ne portera jamais de chapeau.
Chapellerie de l'Aunis